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En route vers le futur de la mobilité et de l’énergie : L’effet «Kitty Hawk» de la mobilité

 

Cherchez la petite ville de Kitty Hawk sur une carte des Etats-Unis et vous aurez l’impression qu’elle se trouve en plein océan atlantique. Il faudra zoomer pour comprendre qu’elle est en fait bel et bien située sur la terre ferme, au milieu de la Outer Banks, cette curiosité géographique de la Côte Est, composée d’une bande de 320 kilomètres de long pour à peine un kilomètre de large. Popularisé par une série Netflix en 2020, le lieu doit d’abord sa notoriété à un événement historique qui va bouleverser toute notre mobilité. Nous sommes le 17 décembre 1903. Il est 10h35 lorsque Orville Wright et son frère réalisent le premier vol motorisé, dirigé et stable d’un engin plus lourd que l’air. La performance marque le début de l’aviation.

Pourtant, au début du 20e siècle, peu de monde anticipe la révolution aéronautique à venir. A l’époque, les vols des frères Wright n’atteignent qu’une cinquantaine de mètres. Les observateurs imaginent mal voyager de ville en ville en devant atterrir toutes les 15 secondes. Bob Clarebrough, dans un article publié en 2006 dans The Space Review, nommera ce phénomène le «Kitty Hawk effect». Selon lui, il s’agit du moment précis où l’impossible devient réalité. Avant l’exploit des frères Wright, les mathématiciens pensaient qu’il faudrait au moins 1 million d’années pour arriver à ce premier vol. Or il ne leur a fallu que 3 ans seulement.

L’industrie automobile a elle aussi vécu son «Kitty Hawk effect». En 2015, dans les rues de la capitale texane d’Austin, une personne non-voyante, Steve Mahan, effectue le premier trajet sans aucune intervention humaine sur des routes publiques. La voiture s’appelle Firefly. Elle est le fruit de la filiale Google Self-Driving Car du géant californien Alphabet, société-mère de Google. Lors de ce trajet historique, le véhicule atteint une vitesse maximale de 40 km/h en utilisant une combinaison de lidar (télédétection par laser), radar, caméras et d’un puissant système informatique embarqué. La société, devenue entre-temps Waymo, a continué ses expérimentations dans la ville de Phoenix ces dernières années. Elle a annoncé en octobre 2020 vouloir mettre sa flotte de taxis autonomes à disposition du grand public dans la ville de l’Arizona.

La mobilité de demain sera-t-elle donc, en partie, celle de ces véhicules autonomes développés par les américains Google ou Tesla? Alexandre Alahi en est convaincu. Le responsable du laboratoire VITA (Visual Intelligence for Transportation) est un spécialiste des défis liés à la conduite autonome dans des environnements complexes comme les villes. Il explique que, dans un premier temps, les innovations ont principalement visé à pallier l’erreur humaine: «Les technologies ont d’abord répondu à des questions de type: comment réduire les risques liés à l’inattention ou la fatigue. L’humain ne peut pas toujours utiliser ses sens à 100%. L’innovation est donc là pour nous aider à ne pas faire d’erreur.»

Mais l’assistance n’était finalement qu’une première étape: «Après avoir réduit ces erreurs, les chercheurs se sont dit: pourquoi ne pas aller plus loin en aidant encore plus l’humain et en rendant les véhicules autonomes, relate l’expert. On a alors créé des algorithmes capables de détecter des objets, par exemple des lignes sur une route ou un autre véhicule. Dorénavant, le niveau technologique est assez confortable en ce qui concerne une conduite automatisée sur une autoroute. Mais dans les villes, c’est plus compliqué car il y a énormément de choses qui s’y passent.» C’est là que le travail des équipes d’Alexandre Alahi intervient. Son laboratoire se penche sur l’utilisation de l’intelligence artificielle et du deep learning pour qu’un robot puisse coexister dans l’espace avec un humain.

Rédaction – Mehdi Atmani – Flypaper Media _ Illustration – Jérôme Viguet – Cartoonbase SÀRL

Cet article est issu du livre “Un regard éclairé sur vingt ans d’innovation”, Softcom a passé le cap de ses 20 ans et a mené un travail de réflexion sur les enjeux du numérique, tels qu’ils ont été vécus ces dernières années, mais aussi et surtout plus prospectifs en évoquant non seulement les opportunités mais également les limites et les risques.

Il résulte de ces travaux un bel ouvrage illustré que nous vous offrons très volontiers.

Comment allons-nous nous déplacer demain?

La question de la mobilité est un des défis majeurs de ce siècle. Si la technologie apporte des solutions prometteuses dans ce domaine, elle implique de repenser nos déplacements, nos habitudes et notre consommation d’énergie. Mais comment? Le simple exemple de l’émancipation de la vidéosurveillance intelligente traduit les potentialités offertes par cette innovation en termes de planification urbaine afin d’anticiper l’évolution de l’offre en transports et de développer la mobilité de demain. Softcom s’engage sur cette voie d’avenir en épaulant tout un secteur en plein chambardement.

Le monde de l’énergie a d’avantage évolué lors de la dernière décennie qu’en un siècle.

Conjuguée avec l’entrée en force des technologies de l’information, cette dynamique ne fera que s’accélérer à l’horizon 2030-2050. Finie l’architecture «descendante»  propre aux industries de réseau, l’avenir appartient aux modèles éclatés qui s’articulent en grappes de microréseaux ou «microgrids». Ces nouvelles formes de flexibilité répondent aux enjeux d’insertion de la production renouvelable ; elles vont changer la nature des réseaux mais aussi leur exploitation. Avec Softcom, cet avenir se matérialise en Suisse.